LES MALADIES DANS LES ROMANS DES CINQ CONTINENTS : 1826-2020


LES MALADIES DANS LES ROMANS DES CINQ CONTINENTS :
1826-2020
  Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

  Quelles soient collectives, de groupes, ou individuelle, d’une seule personne, d‘un groupe ou d’une majorité de  personnes,  la maladie est  définie, au singulier, par l’OMS comme l’envers de la santé, en énonçant, à sa création, en 1946 : «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité». Cette définition de l’OMS date de 1946 et n’a pas été modifiée [...], adoptée par la Conférence Internationale sur la Santé de New York le 22 juin 1946 et signé le 22 juillet suivant par 61 pays. [...]  La santé a été aussi conçue à cette époque [au XIXème siècle] comme une absence de maladie [...]. Les professionnels de santé se focalisaient sur les symptômes et les agents pathogènes potentiels [v. des maladies].» - «Définir la notion de santé selon l’OMS», www.blogen sante.fr, p.1. En ce sens, Nicolas Weill affirme sur la maladie dans les romans, en littérature : « Quand la maladie prend place [...], les romans [...], c’est souvent pour nous inviter à ébaucher des réflexions vis-à-vis de nos limites, en particulier celles qui touchent notre domination politique sur le monde.» - «Littérature : Face à la maladie, les limites du pouvoir », www.lemonde.fr, p.1. Ainsi aura-t-on à explorer la problématique de trois représentations de maladies à travers un corpus de 22 romans, sur le thème : « Les maladies dans les romans des cinq  continents : 1826-2020», selon  les axes thématiques suivants :

    I. Les maladies collectives dans les romans des cinq  continents : 1826-2017.
    II. Les maladies de groupes dans les romans des cinq  continents : 1981-2019.
   III. Les maladies individuelles dans les romans des cinq  continents : 1924-2020.

    I. Les maladies collectives dans les romans des cinq  continents : 1826-2017 :

    Pour parler de maladies collectives dans les romans des cinq  continents : 1826-2017, il est à rappeler avec Mathilde Gérard, notamment : « Le choléra, la tuberculose, la syphilis et, plus récemment, le sida ont nourri la littérature. A l'heure où la grippe A(H1N1) se propage à grande vitesse, avec une virulence certes relative, les œuvres de fiction sont riches d'enseignements quant aux réactions humaines et sociales en temps de pandémie [v. ici maladies collectives]. La grippe elle, qu'elle soit saisonnière, aviaire ou porcine, n'a pas encore à proprement parler sa littérature. Mais pour ceux qui seraient touchés par le virus, contraints à un repos forcé [v. au confinement], elle peut être une occasion réjouissante de plonger ou replonger dans de passionnantes lectures… » -  «Epidémies et littérature, une inspiration contagieuse », www.lemonde.frp.1. Ainsi est-il des romans relatifs aux maladies collectives des continents,  ci-dessous : 

    1. Les romans de maladies collectives du continent européen : 1826-2016 :

    Pour ce qu est des romans de maladies collectives du continent européen : 1826-2016, Naomi Titti note globalement : «Déni, confusion, torpeur, sidération, panique, désarroi, impuissance… Créer à partir de la contagion permet de déployer le large éventail des affres humaines. Illustrée en peinture [...], l’épidémie [v. ici maladies collectives] inspira également de nombreux écrivains. Décrire la peste ou le choléra pour rappeler  l’inéluctable contingence de l’existence. Dépeindre avec soin la mort d’un innocent pour figurer notre finitude.  La littérature dénonce les dangers de l’omerta, à l’aube des pandémies, où la volonté de “ne pas affoler les populations” retarde les prises de décisions. Déclencheur de crises morales et spirituelles, l’épidémie ébranle la rationalité des uns et trouble la foi des autres : en plongeant ses personnages dans une quête désespérée de sens, la littérature d’épidémie expose leurs remords et leurs élans d’insouciance. Mais cette écriture permet aussi de traiter la problématique de l’enfermement. »- «L'épidémie en littérature, à travers 6 grands romans »,www.franceculture.fr, p.1. Il y va donc, selon notre corpus,  des pays européens suivants :

·   Les romans de maladies collectives en France : 1947-2016 :

Des romans de maladies collectives en France : 1947-2016, citons à titre d’exemples :

       ¤- La peste, Albert Camus, Gallimard, 1947,  ou l’épreuve de la vie de l’amour et de la mort dans l’existence humaine :

Né en  1913, à Mondovi, en Algérie , et mort d’un accident de voiture, en 1960, à Villeblevin, Yonne, en France, prix Nobel de littérature en 1957, Albert Camus est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, journaliste, essayiste et nouvelliste français. Il fait la Résistance française des courants libertaires, dans l'après-guerre. Dans le journal "Combat", il prend position pour l'indépendance de l'Algérie. Il critique le totalitarisme soviétique et boudé les communistes et coupe les liens avec Jean-Paul Sartre. Il est l’auteur de : L'Étranger (1942), La Peste (1947), La Chute (1956), Le Premier Homme, posthume (1994),  etc.

     + L’épreuve de la vie de l’amour et de la mort dans l’existence humaine :

     «La peste [v. maladie collective] affecte la ville d’Oran, en 1940. Des rats porteurs  du bacille de la peste viennent mourir au grand jour. L’épidémie se répand dans la ville qui  ferme ses portes. Le docteur Rieux, le narrateur, est séparé de sa femme partie se soigner dans une ville voisine. Face au fléau, Cottard, se réjouit des maux des gens, et organise un marché noir, jusqu’à  la folie. Le prêtre Paneloux y voit le châtiment de Dieu et invite les fidèles à la prière; mais, après la mort d’un enfant, le fils du juge Othon, il se tait et tout seul. Grand, un fonctionnaire, contaminé, guérit spontanément. Rambert, journaliste parisien séparé de sa femme faisant tout  pour quitter la ville, mais  une fois possible, il y rester par solidarité avec ceux qui luttent. Rieux et Tarrou organisent un service sanitaire, pour les gens. Mais à  la fin, Tarrou meurt et Rieux apprend par un télégramme que sa femme est morte.», www.babelio.com, p.1.

      ¤- Le neuvième jour, Hervé Bazin, Grasset, 1994 : ou le talon d’Achille de la Science face à la Création :

     Né en 1911,  à Angers, et mort en  1996, à : Angers, en France, Hervé Bazin, ou Jean-Pierre Hervé-Bazin, est écrivain, romancier et poète français. Il passe son enfance dans le Maine-et-Loire, à Marans. A vingt ans, il rompt avec sa famille, et part étudier à la faculté de lettres de la Sorbonne. En parallèle, il exerce de nombreux petits métiers et écrit, une quinzaine d'années. Il devient membre de l'Académie Goncourt (1960) et en  devient président (1973). Il est l’auteur de : Vipère au poing (1948), La mort du petit cheval (1950), Cri de la chouette (1972), Le neuvième jour (1994), etc..

     + Le talon d’Achille de la Science face à la Création :

     «L'apparition à Bombay d'une terrible épidémie, la surgrippe  [v. maladie collective], un nouvel avatar d'un virus à transformations perpétuelle, donne au biologiste Eric Alleaume l'occasion de reprendre d'urgence des travaux virologiques interrompus, jugés dangereux. Sous les pressions des autorités et de l'opinion, il se lance dans une éreintante course contre la mort. Mas, chaque jour le nombre mondial des victimes s'accroît. Le doute le plus terrible le pousse à se demander s’il en était le responsable. Manipulations génétiques, en laboratoires ultra-secrets, de politiques sanitaires, en course à l'argent et aux honneurs.  Nul répit, il s‘avère que ce neuvième jour de la Création, où l'Homo sapiens maîtrise tous les moyens d'autodestruction. Un temps où le virus se propage à la vitesse des avions, et la terreur à la vitesse des médias, il est question d’une véritable envie de comprendre le monde.»,www.babelio.com, p.1.

 ¤- Le huitième fléau, Cédric Bannel, Robert Laffont, 2000 : ou et si cela devait arriver un jour :

        Né en  1966, à Casablanca, au Maroc, Cédric Bannel est un homme d'affaires et écrivain et romancier franco-marocain. Ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA), il occupe des responsabilités à la Direction du Trésor du Ministère des Finances, au contrôle des investissements étrangers en France et au bureau des sanctions financières internationales, contre l'Irak et la Libye. I est nommé attaché financier à l'Ambassade de France à Londres et rejoint le groupe Renault-Nissan, membre de direction financière et Directeur des relations financières. Il est l’auteur de : Le Huitième Fléau (1999), La Menace Mercure (2000), Élixir (2004) L’Homme de Kaboul (2011), BAAD (2016), etc.

     + Et si cela devait arriver un jour :

     « Londres, 2001. Les craintes sont confirmées d’une épidémie de Creutzfeldt-Jakob sur le point de tuer les populations européennes. Alors qu'un scientifique trouve un vaccin, il est assassiné dans son laboratoire et la formule est volée. Les services secrets britannique, américain et français créent une équipe de choc, menée par Francis Foster, psychiatre de génie et prix Nobel de médecine. C'est une course contre la mort. Alors que la maladie fait des victimes, il se lance avec son équipe dans une course sans merci, de Londres au Caire, de la France à la Floride, dans l'univers de l'espionnage et de la psychiatrie. On se demande si cela devait arriver un jour.», www.payot.ch, p.1.

        ¤- Pandemia, Franck Thilliez, Pocket 2016, ou il aurait pu être un Covid :

        Né en 1973, à Annecy, en Haute-Savoie, France, Franck Thilliez est un auteur de romans policiers et scénariste. Ingénieur, il devient très spécialiste en informatique. Il cesse son travail d'informaticien à Sollac Dunkerque pour se consacrer à l'écriture. Il est l’auteur de : Train d’enfer pour Ange rouge (2003), La Chambre des morts (2005),  Deuils de miel (2006), La Mémoire fantôme (2007),  L’Anneau de Moebius (2008), Fractures (2009),  Le Syndrome E (2010),  Atomka (2012), etc.

     + Il aurait pu être un Covid :

     «Appelés d’urgence, Amandine et son collègue Johan, scientifique à la Cellule d’intervention d’urgence Pasteur, ils sont sommés de se rendre à la réserve ornithologique de Marquenterre pour faire des prélèvements sur trois cadavres de cygnes. Un sac avec des ossements est trouvé dans l’étang. L'animal, une chauve-souris ou un pangolin, mais c'est un cygne mort, porteur d'un virus inconnu, à incubation lente. Il est aviaire, il aurait pu être Covid. Il y a cinq ans, on aurait pu raconter le scénario fictif du déroulement d'une pandémie en France et c’est  à la vue  de la sinistre actualité que patient, fermeture des écoles, confinement et panique collective se succèdent  inexorablement, partout dans le monde.»,www.lepoint.fr, p.1.

·  Les romans de maladies collectives en Angleterre : 1826-1999 :

Au sujet des romans de maladies collectives en Angleterre : 1826-1999, mentionnons par exemples :

      ¤- Le dernier homme, Lionel Verney, Henry Colburn, 1826 : ou la peste apparue à Constantinople :

      Née en 1797, à Somers Town, un faubourg de Londres, et morte en 1851 à Belgravia, Mary Shelley, ou Mary Wollstonecraft Godwin, est une écrivaine, romancière, dramaturge, essayiste, biographe et auteur anglaise, 
Fille de la philosophe féministe Mary Wollstonecraft et de l'écrivain politique William Godwin, elle perd sa mère à l’âge de dix jours. Son père se remarie et lui donne une éducation riche et l'encourage à adhérer à ses théories politiques libérales. 1816, lors d'un séjour près de Genève, elle devient Mary Shelley   Elle est l’auteure de : Frankenstein. (1818),  Mathilda (1819),  Valperga, ou La Vie et les aventures de Castruccio, prince de Lucques (1823), Le Dernier Homme (1826), The Fortunes of Perkin Warbeck (1830), Lodore (1835), Falkner (1837), etc.

     + La peste apparue à Constantinople :

     «En 1818, le récit a été trouvé dans une grotte de la Sybille de Cumes. Mais, le narrateur parle depuis le XXII° siècle, comme récit de fin du monde. Accablé par la mort de son père, ancien ami du roi d'Angleterre, tombé en disgrâce et réduit à la pauvreté, Verney abandonne sa jeunesse à la revanche et à la violence, avec, une lueur d'amour pour sa sœur Perdita. Dans le voisinage, au château de Windsor, les enfants royaux, Idris et Adrian surviennent. La rencontre cause un bouleversement de leurs vies, en révélant leur véritable nature. Puis, arrive une terrible nouvelle de la peste apparue à Constantinople, gagnant la Grèce, l'Asie, l'Europe, le monde entier. Déchaînement des passions et sagesse, le fléau met chaque être humain en face de son destin.»,

      ¤- La mort noire, Graham Masterton, Claude Lefrancq, 1999 : ou l’aspect d'une épidémie bactériologique foudroyante :

      Né  en 1946, à Édimbourg, en Écosse, au Royaume-Uni, Graham Masterton est un écrivain et romancier anglais. Après le journalisme, il se tourne vers la littérature. Il vit actuellement à Surrey, en Angleterre. Il est l’auteur de : Manitou (1975), Le Djinn (1976), La Mort noire (1977), Le Sphinx (1978), Le Complot Sweetman (1979), La Maison de chair (1985), Les Puits de l'enfer (1991), Wendigo (2009), La Cinquième sorcière (2010), etc.

     +  L’aspect d'une épidémie bactériologique foudroyante :

    «Le docteur Petrie est médecin à Miami. Pour la première fois de sa carrière, il est confronté à une maladie dont il ne reconnaît pas les symptômes. En quelques heures, ce qui n'était à ses yeux qu'une grippe sans importance prend l'aspect d'une épidémie bactériologique foudroyante. Tandis que les responsables du département de la Santé publique soutiennent la thèse du phénomène éphémère, la situation se dégrade. Le doute n'est plus permis : il s'agit d'une affection mortelle très contagieuse, dont la virulence se trouve décuplée par une mutation inconnue. Peu à peu, la ville sombre en plein chaos. Les autorités américaines ne vont pas hésiter à employer des méthodes radicales afin de circonscrire l'épidémie... On se demande si le docteur Petrie y échappera en sauvant sa famille.», www.babelio.com, p.1.

·  Les romans de maladies collectives en Russie: 1968 :

       A propos des romans de maladies collectives en Angleterre : 1826-1999, citons par exemple :

       ¤- Le Pavillon des cancéreux, Alexandre Soljenitsyne, Pocket, 1968, ou ces êtres en sursis en lutte contre la mort :

       Né en  1918, à Kislovodsk, et mort en  2008, à Moscou, prix Nobel de littérature en 1970, Alexandre Soljenitsyne, ou Alexandre Issaïevitch Soljénitsyne est un romancier et dissident russe et soviétique. Après une enfance à Rostov sur le Don,  il fait des études de sciences et de lettres. Mobilisé à la grande guerre, il devient capitaine.  En 1945, il est arrêté pour avoir dit dans une lettre des doutes sur la stratégie de Staline. Il est condamné à huit ans au camp, pour complot. En 1962, Khrouchtchev autorise la parution de son écrit du goulag. En 1964, il est dénigré par la sûreté et l'Union des écrivains. Il est arrêté et déchu de sa nationalité. Exilé en Suisse, puis aux Etats-Unis, il se  publie à l'étranger. Il est l’auteur de : Une journée d'Ivan Denissovitch (1963), Le Premier Cercle (1968), Le Pavillon des cancéreux  (1968), L'Archipel du goulag (1973), etc.

     +  Ces êtres en sursis en lutte contre la mort :

     «En 1955, au début de la déstalinisation, le  narrateur est exilé dans un village du Kazakhstan, après huit ans de goulag. Il apprend qu'il est atteint d'un mal inexorable, le cancer. Miraculeusement guéri, il se met  des années après à en écrire le récit sur un  pavillon des cancéreux, où des hommes, alités, souffrent de ce mal, dit incurable. Ses voisins de lit, Roussanov et Kostoglotov ne se parlent pas. L'un, haut fonctionnaire, sa réussite sociale lui vaut des concessions. L'autre, seule pour qui lui compte la dignité humaine. Il y va de ces êtres en sursis, mais aussi de Zoé la naïve, Assia la sensuelle, Vadim le passionné, c'est le sens de la vie qui se fait  le véritable enjeu de la lutte contre la mort.», www.babelio.com, p.1.

    2. Les romans de maladies collectives du continent africain : 2017 :

     Quant aux romans de maladies collectives au continent  africain : 2017, indiquons à titre d’exemple:

·  Les romans de maladies collectives en Afrique du Sud : 2017 :

       ¤-  L’année du Lion, Deon Meyer, Seuil, 2017 : ou la fusion de deux coronavirus humain et animal :

      Né en 1958, à Paarl, en  Afrique du Sud, Deon Meyer est un écrivain, romancier scénariste et réalisateur sud-africain. Il écrit en afrikaans. Il passe son enfance, à Klerksdorp, dans la province du Nord-Ouest, région des mines d'or. Il fait ses études à l'université de Potchefstroom, avant de devenir journaliste au Die Volkablad, quotidien afrikaner de Bloemfontein. En 1999, il fonde la compagnie Internet, New Media Digital, une division de New Media Publishing. Il réside avec sa famille à Melkbosstran, un village du Cap. Il est l’auteur de : Feniks, Jusqu'au dernier  (1996),  Orion, Les Soldats de l'aube (2000), Proteus, L'Âme du chasseur (2003), Infanta, Le Pic du Diable (2005), Onsigbaar l'Invisible (2007), 13 Uur 13 heures (2008), Koors, L'Année du lion (2016), Prooi La Proie (2018), etc.

     + La fusion de deux coronavirus humain et animal :  

     «C’est une scène de cauchemar, quelque part en Afrique du Sud, où Willem Storm et son fils Nico, s’arrêtent à une station-service déserte à la recherche d'essence. L'endroit est plongé dans le noir, les rues sont désertes, les maisons à l’abandon. Ils sont parmi les survivants d'une épidémie qui a décimé 90 % de la population mondiale. Ils fuient la fièvre, née en Afrique tropicale de la fusion de deux coronavirus, l'un humain, l'autre animal. Le premier homme infecté par le virus mortel l'a transmis à l'un de ses parents, ouvrier dans un aéroport. La chasse à l’homme se poursuit eux jusqu’au bout.», www.leparisien.fr, p.1.

    3. Les romans de maladies collectives du continent américain 1912-2013 :
     
    Concernant les romans de maladies collectives au continent  américain : 1912-2013, évoquons  en exemples :

·  Les romans de maladies collectives aux USA : 1912-2013 :

       ¤- La Peste écarlate, Jack London, Thélème, 1912 : ou la seule issue est de reprendre la voie vers la civilisation perdue :

      Né en  1876, à San Francisco, et mort en 1916, à Glen Allen, Californie, aux États-Unis, Jack London, ou John Griffith Chaney, est un écrivain, nouvelliste et romancier américain. Sa mère, Flora Wellman, lâchée par son amant qui refusait d’avoir d'enfant, tente de se suicider. Elle épouse John London, un veuf, père de deux enfants, qui appellera l'enfant Jack. Elle  donne des leçons de piano. Jeune il fait nombre petits boulots et fréquente les voyous du port d’Oakland et l’alcool. En 1893, il s’embarque comme matelot sur la goélette Sophie Sutherland. Il est l’auteur de : L'Appel de la forêt, The Call of the Wild  (1903), Croc-Blanc, White Fang (1904), Martin Eden (1909), Le Mexicain (1913), La Peste écarlate (1912), etc.

     +  La seule issue est de reprendre la voie vers la civilisation perdue :

     «Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un pays désolé, près de la baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau. En 2013, des hordes sauvages survivent, avec de rares survivants tentent de raconter le monde d'avant. Peine perdue : les avancées technologiques restent lettre morte pour des enfants qui ne savent même pas compter. La seule issue est de reprendre la voie vers la civilisation perdue.», www.babelio.com, p.1.

    ¤- Némésis, Philip Roth, Gallimard, 2001 : ou la contagion et le bouc émissaire :

      Né en  1933, à Newark, New Jersey, et mort en  2018, à Manhattan, New York, aux: États-Unis, Philip Roth est un écrivain et romancier américain. Petit-fils d’immigrés juifs, originaires de Galicie arrivés aux États-Unis au début du XXe siècle, il grandit dans le quartier de la classe moyenne. Après  l'université Rutgers de Newark, l'université Bucknell en Pennsylvanie, et  l'université de Chicago, il y enseigne les lettres, puis à l'université de l'Iowa (1960). Il reprend son enseignement par intermittence, en littérature comparée, à Princeton et l'université de Pennsylvanie (1992). Il est l’auteur de : Pastorale américaine, American Pastoral (1997), J'ai épousé un communiste,  I Married a Communist (1998),  La Tache, The Human Stain  (2000), La bête qui meurt, The Dying Animal (2001), Un homme, Everyman  (2006),  Indignation (2008), Némésis (2010), etc.

     + La contagion et le bouc émissaire :

     «En 1944, dans le New Jersey, la polio se répand en contagion sont incompris des scientifiques et du grand public. Bucky Cantor, un jeune homme d’un milieu simple, de défenseur devient contaminateur. Il est responsable, pendant l’été, d’une aire de jeux à Newark. Un jour où la polio n’a pas encore atteint le quartier juif, une bande d’Italiens du secteur contaminé débarque en deux voitures sur le terrain il s’occupe. Ils crachent par terre pour apporter la maladie. Courageux, il les fait partir et ses élèves nettoient à fond la cour. Cela frappe deux des jeunes qui  y succombent. En détresse, les parents le montrent du doigt comme fautif qu’il n’avait pas su veiller sur leurs enfants, d’autres pensent que la maladie n’a rien à voir avec la venue des Italiens ou les jeux en plein air. Sa fiancée, Marcia, le presse de venir la voir dans un camp de vacances et c’est là la polio qui le rend contagieux.», www.en-attendant-nadeau.fr, p.1.

    ¤- Le fléau des morts, Zachary Allan Recht, Eclipse, 2010 : ou la sombre vérité sur le virus Morningstar :

    Né en 1983, et mort en 2009, aux États-Unis, Z. A. Recht,  ou  Zachary Allan Recht, est un écrivain et romancier américain. Après le primaire, il fait ses études en Virginie. Il est diplômé du lycée de Powhotan. Il fait le camp d’entrainement de l'armée américaine de Fort Jackson et termine chef d’escouade. Il est malheureusement décédé  à l'âge de 26 ans. Il est l’auteur de : Le fléau des morts,  Plague of the Dead  (2006), Les cendres des morts (2008), Le fléau des morts, (2010), Survivants (2013), Le virus Morningstar : intégrale (2014), etc.

     + La sombre vérité sur le virus Morningstar :

      «La fin n’est que le commencement : les victimes reviennent d’entre les morts pour arpenter le monde des vivants. Quand une opération militaire de grande envergure échoue à contenir le fléau des morts, ce dernier se transforme en une pandémie mondiale. Désormais, une seule loi naturelle régit le paysage mondial : vivre ou mourir, tuer ou être tué. D’un côté de la planète, à des milliers de kilomètres de chez lui, un général endurci passe en revue le restant de ses troupes: une jeune auxiliaire médicale, un photographe expérimenté, un soldat effronté et des dizaines de réfugiés, tous sous sa responsabilité. Tandis qu’aux États-Unis, un lieutenant-colonel découvre la sombre vérité sur le virus Morningstar et collabore avec une journaliste réputée pour divulguer ses informations au grand public.»,www.fr.shopping.rakuten.com, p.1.

    ¤- Le Passage, Justin Cronin, Pocket, 2013 : ou la population métamorphosée en créatures sanguinaires noctambules :

    Né en  1962, à Nouvelle Angleterre, aux États-Unis, Justin Cronin est un écrivain et  romancier américain. Il a étudié à l'Université d'Harvard et à Iowa Writers’ Workshop. Il vit avec sa femme et ses enfants à Houston au Texas où il enseigne l'anglais à l'Université Rice. Il est l’auteur de : Quand revient l'été, The Summer Guest (2004), Le Passage, The Passage (2010), Les douze, The Twelve (2012), La Cité des miroirs, The City of Mirrors (2016), etc.

     + La population métamorphosée en créatures sanguinaires noctambules :

    «C’est le destin de différents personnages alors qu'un virus mystérieux se répand sur la Terre. Ramené par des soldats d’une grotte de la jungle amazonienne, et transmis par une chauve-souris, il est modifié en laboratoire. Les expériences échouent et une grande partie de la population est métamorphosée en créatures sanguinaires noctambules. On y suit des personnages tentant d'endiguer la pandémie et de se protéger de la contamination. Mais des siècles plus tard, les survivants et leur nouveau mode de vie est plutôt une sorte de survie. Parmi eux, vit Amy, une jeune fille qui a traversé les âges et immunisée contre le virus.»,www.cosmo politan.frp.1.

   Ainsi, les romans de maladies collectives auraient recouvert, dans notre corpus seulement trois continents : l’Europe  répartie entre : la France, avec 04 romans sur 22 (1947-2016), l’Angleterre 02 romans (1826-1999), la Russie 01 roman. Ainsi est-il de l’Afrique du Sud : 01 roman (2017) ; l’Amérique: des USA avec : 04  romans (1912-2013). A l lumière de l’actualité, Olivia Phélip relate l’apport de soulagement que procure ces romans à leurs lecteurs et lectrices en confinement, en notant : «Alors que l'épidémie de coronavirus-Covid 19 [v. ici maladie collective] se répand dans le monde entier, rappelons que de tout temps la maladie contagieuse avec sa part inconnue est devenue objet de fantasme littéraire... [...] La peste d'Albert Camus connaît un regain de ventes ! Lorsque la raison n'a pas de réponse, l'imaginaire prend le dessus. Et lorsque la société cède à la peur, la littérature apporte son lot de mots et de personnages emblématiques. Que cherchent les lecteurs dans ces textes ? En quoi les livres loin d'être futiles constituent-ils des refuges primordiaux ? Quelques exemples de ces livres fondateurs du lien entre maladie, épidémie 19 [v. la ici maladie collective] et humanité.» -«Les épidémies dans la littérature: peste, choléra, polio, grippe.»,www.viabooks.frp.1. Aussi pour les romans de maladies de groupes, verrons-nous, en particulier :

     II. Les maladies de groupes dans les romans des cinq  continents : 1981-2019 :

     En nous limitant à une localisation restreinte dans l’espace où sévit la maladie contagieuse ou non : une région, un village, une chambre, un hôpital, un sanatorium, etc., nous avons opté de les appeler maladies de groupes, telles qu’elles se  présentent dans les romans de maladies des cinq continents : 1981-2019, de notre corpus. Gros modo, on pourrait hic et nunc s‘inspirer de la notion médicale décrite par Ingrid Peuziat, et alii, en ces termes : «Bien que la notion d’isolement [v. de groupes de malades dans les romans enclavés, ou internés médicalement] soit davantage abordée dans la littérature scientifique en psychologie [v. ici corpus des maladies de groupes dans les romans des cinq continents: 1981-2019] (isolement social), en médecine, en biologie (isolement cellulaire, isolement des patients [v . groupes de malades, dans un pavillon, une chambre, un hôpital, ou un sanatorium]) ou en physique (isolement thermique) qu’en géographie, l’ancrage géographique de ce concept est essentiel. [...] D’ailleurs les [...] enquêtés ayant manifesté un sentiment d’isolement fort sont des personnes [v. groupes] qui souffrent davantage d’isolement social et médical  que d’isolement géographique [v. groupes d’habitants d’une région, d’un village, d’une  ville touchés  par une maladie infectieuse], lorsqu’ils sont dans le campo [v. village, pays ou contrée] ou sur les îles.» -  « L’isolement géographique : contrainte ou opportunité pour les territoires ?  Regards croisés en Patagonie chilienne », www. journals.openedition.org, pp. 47-59.

     Du fait, cela conduit à observer la relativité de la représentation romanesque avec Raimond Michel, soulignant : «En ce qui concerne la description [...], les romanciers cependant ont renoncé à l’ambition d’une anthropologie  totale [...] ; la littérature romanesque, en ce domaine, n’est pas un miroir  du réel : ce ne sont pas les mêmes maladies qui font des ravages dans la vie  et dans les romans. [...] Tantôt le Narrateur est doté d’un savoir absolu ; tantôt un personnage témoin devient le médiateur de ce savoir ; ou bien encore les sensations internes éprouvées par le personnage sont transmises au cours d’un dialogue. D’un autre coté, l’écrivain ne cesse de donner au document médical un prolongement  métaphorique, et le corps malade devient un corps sensible et symbolique. » - «Jean-Louis Cabanès, Le corps et la maladie dans les récits réalistes (1856-1893), 1991 », www. persee.fr , pp.245-246. Il en sera ainsi compte tenu du corpus de :

    1. Les romans de maladies de groupes du continent européen : 2017-2019 :

     En ce qui concerne les romans de maladies de groupes au continent  européen : 2017-2019, citons notamment :

·  Les romans de maladies de groupes en France : 2017-2019 :

      ¤- Le mal des ardents, Frédéric Aribit, Belfond, 2017 : ou conduite à l'hôpital elle sombrer dans le coma :

      Né en 1972, à Bayonne, en France, Frédéric Aribit est u écrivain et romancier français. Il a vécu à Itxassou et est aujourd'hui docteur ès-lettres et enseigne la littérature à l’EABJM, à Paris. Il est l'auteur de : Trois langues dans ma bouche (2015), Le Mal des ardents (2017), etc..

     + Conduite à l'hôpital elle sombrer dans le coma :

      «A Paris, le narrateur rencontre Lou, jeune violoncelliste étrange et exaltée. Il suit ses errances et ses caprices, sa musique, ses photographies et ses dessins, subjugué, à la poursuite de l'impossible qu'elle figure. Prof de lycée, il jongle  avec des cours, des interros surprise et une vie privée éparpillée. Par elle, il découvre le feu de ses limites. Mais cela devient inquiétant : celle-ci se gratte, semble ne jamais dormir, s'embarque dans des délires risqués. Après u concert, La Pathétique de Tchaïkovski, en l’étreignant, elle est prise d'une crise de convulsion. Conduite à l'hôpital avant de sombrer dans le coma, le diagnostic conduit à la boulangerie où elle achète son pain, infecté par l'ergot. Le narrateur découvre qu’il s’agit d’un petit champignon parasite aux propriétés hallucinogènes mortelles.», www.babelio.comp.1.

      ¤- Dépendance Day, Caroline ViéJC Lattès, 2019 : ou la famille face au fléau d’Alzheimer :

      Née en 1970, à Paris, en France, Caroline Vié est ne écrivaine, romancière et Journaliste de cinéma française. Elle s'est fait connaître dans l'émission "Le Cercle" sur Canal +. Elle est aujourd'hui journaliste pour le "20 minutes". Elle est l’auteure de : Brioche (2012), La Nuit rêvée (2013), Dépendance Day  (2015),  Ni tout à fait une autre (2017), etc.  

      + La famille face au fléau d’Alzheimer :

     «Alzheimer», ce mot n'est presque jamais prononcé, mais dès la première page, cette maladie est omniprésente. Morta, 55 ans, la narratrice est en salle d'attente. Elle consulte un «neurologue confirmée en dégénérescence cognitive. L'étonnant est que le métier de Morta est l'écriture. Elle brosse des intrigues policières depuis son jeune âge et devient écrivain. Mariée à son éditeur, elle mène une vie calme rythmée par la publication de ses romans et les affres de la vie de famille jusqu'au jour où sa mère, Clotho, perd la tête comme sa grand-mère, Lachéris, avant elle. Une malédiction? Elle est terrorisée par ce fléau et tente de prendre toutes les précautions pour prévenir le pire.», www.lefigaro.fr, p.1.

      2. Les romans de maladies de groupes du continent asiatique : 2011 :

      A propos des romans de maladies de groupes du continent  asiatique : 2011, observons notamment 

·   Les romans de maladies de groupes en Chine: 2011 :

      ¤- Trois vies chinoises, Dai Sijie, Flammarion, 2011 : ou les fléaux de l'île de la Noblesse en Chine lieu de tous les déchets électroniques de la planète :

     Né en  1954, à Putian, en Chine, Dai Sijie est un écrivain, cinéaste et romancier chinois. Il est envoyé en rééducation dans le Sichuan (1971-1974). Libéré, il retourne au lycée jusqu'en 1976. À la mort de Mao, il suit des cours d'histoire de l'art, à une université chinoise et va en France (1984). Titulaire d'une bourse d'étude, il entre à l'IDHEC, réalise un court métrage en Chine, puis tourne Chine, ma douleur (1989). Il est l’auteur de :
Balzac et la Petite Tailleuse chinoise (2002), Le Complexe de Di (2003), Trois vies chinoises (2011), etc.

     + Les féaux de l'île de la Noblesse en Chine lieu de tous les déchets électroniques de la planète :

     «Dans l'île de la Noblesse en Chine, où arrivent tous les déchets électroniques de la planète. Un gamin de treize ans, atteint d'une maladie génétique rare ' la progéria ' rare qui lui donne l'aspect d'un petit vieux, est vendu par sa tante ' la muette ' contre quelques billets, pour s'enrichit un peu et espérant que son neveu connaîtra une vie meilleure, au directeur de la cantine d'une prison. Une jeune fille, lycéenne, est convaincue de la culpabilité de son père, gardien d'un réservoir d'eau, dans la disparition de sa mère atteinte d'un cancer pour avoir travaillé au recyclage de métaux, avec perte de la mémoire due à une intoxication au plomb. Cela symbolise les catastrophes écologiques, des eaux polluées des poissons morts, des cultures empoisonnées et des fruits et des légumes impropres à la consommation, de l'eau 'pure' à grand prix, et des gens perdant leurs cheveux, atteints de daltonisme, par une industrialisation massive déshumanisante.», www.babelio.com, p.1.     

      3. Les romans de maladies de groupes du continent océanien : 2011 :

      A propos des romans de maladies de groupes du continent  océanien : 2009, consultons   par exemple :

·   Les romans de maladies de groupes en Australie : 2009 :

      ¤- La chambre d'amie, Helen Garner, Philippe Rey, 2009 : ou le traitement miracle d’un cancer à confier aux pires des charlatans :

       Née en  1942,  à Geelong, en Australie, Helen Garner est une écrivaine, dramaturge, journaliste, enseignante et romancière australienne. Elle est l’auteure de : Monkey grip (1987), La chambre d'amie (2009), etc.

     + Le traitement miracle d’un cancer à confier aux pires des charlatans :

    «Nicola, belle, distinguée, à l’âge  de soixante ans, atteinte d'un cancer avancé, va à Melbourne chez son amie Helen, qui va la loger pendant les trois semaines du traitement miracle censée la guérir. Très vite, elle va vite, en femme raisonnable et pratique, sa patience s'épuiser, à l’opposé de son état résolu à faire confiance, malgré les souffrances, aux pires des charlatans. Face à son intransigeance et ravagée par le remords, son amie ne sait plus à quoi faire devant  sa  volonté de croire au miracle refusant la possibilité d'une issue fatale. Elle se demande si on a le droit de forcer les malades à accepter la vérité de sn sort.», www.babelio.com, p.1.

      4. Les romans de maladies de groupes du continent américain : 1981-1985 :

      Pour ce qui est des romans de maladies de groupes du continent  américain : 1981-1985, explorons   par exemple :

·   Les romans de maladies de groupes aux USA : 1981 :

      ¤- Les Yeux des ténèbres, The Eye of Darkness, Dean Koontz, 1981 : ou infecté par une arme biologique chinoise créée  au centre de... Wuhan :

      Né en 1945, à Everett, en Pennsylvanie, Dean Ray Koontz, est un écrivain, romancier et nouvelliste américain. D'une famille pauvre, sous le joug de la tyrannie d'un père alcoolique et violent, il fait des études à l'université de Shippensburg, en Pennsylvanie, il obtient une maîtrise en lettres. En 1967, il devient professeur d'anglais, à la Mechanicsburg High School. Il réside avec sa femme Gerda, .à Newport Beach, une ville du sud de la Californie. Il est l’auteur de : Blood Risk (1973),  Surrounded (1974),  The Wall of Masks (1975), The Key to Midnight (1979), La Nuit des cafards (1980), The Eyes of Darkness (1981), The House of Thunder (1982),   Shadow Fires (1987), etc.

     + Infecté par une arme biologique chinoise créée  au centre de... Wuhan :

     « Christina Evans est une maman endeuillée, cherchant à comprendre ce qui est arrivé à son fils, mort un an auparavant lors d'un voyage en camping. [...] Elle découvre que le jeune homme est encore vivant, mais qu'il est retenu dans une base militaire secrète parce qu'il est infecté par une arme biochimique créée au centre de... Wuhan. «Un scientifique chinois Li Chen a fait refuge aux États-Unis, avec une disquette d’une nouvelle arme biologique chinoise la plus importante et la plus dangereuse de la décennie. On l’appelle «Wuhan-400» parce qu'il a été développé dans leurs laboratoires de RDNA à l'extérieur de la ville de Wuhan, en tant que quatrième souche viable de micro-organismes artificiels créée dans ce centre de recherche, avec un taux de mortalité de 100%, contre le Covid-19, autour de 2%. Cela alimente la théorie du complot.», www.20min.ch, p.1. 

      ¤- L'Amour au temps du choléra, Gabriel Garcia Marquez, Poche, 1985 : ou l'épidémie comme essor de sentiments d’amour extraordinaires :

    Né en 1927, à  Aracataca, en Colombie, et mort en  2014, à Mexico, prix Nobel de littérature en 1982, Gabriel Garcia Marquez, ou Gabriel José de la Concordia García Márquez, ou Gabo, est un écrivain, nouvelliste, romancier, journaliste et activiste politique colombien. Il suit ses études en autodidacte après l’école de droit pour se lancer dans le journalisme. Il joue le rôle de médiateur entre le gouvernement et la guérilla, dont le M-19, les FARC et ELN.  Il est l’auteur de : La Mala Hora (1961), Cent ans de solitude (1967), L'Automne du patriarche (1975), Chronique d'une mort annoncée (1981), L'Amour au temps du choléra (1985), Le Général dans son labyrinthe (1989), etc.

      + L'épidémie comme essor de sentiments d’amour extraordinaires :

      «Florentino Ariza s'éprend de la jolie Fermina Daza, alors infectée par les plaies. Mais la main de celle-ci revient à Juvenal Urbino, jeune docteur qui lutte contre l'épidémie. L'amour différé croît au fil du temps au point de le convulsionner comme le ferait le choléra. Tel un virus, la passion attaque son corps sans qu’il arrive à en guérir. L'épidémie est comme une force liée à l’essor de sentiments extraordinaires. Même si la méfiance à l’égard de l'autre porteur probables de la maladie, il n'est que pour mieux souligner la façon que l'amour peut surgir d'une terrible épreuve.», www.lemonde.fr , p.1.

      En un mot, il est à constater que les romans de maladies de groupes des cinq continents 1981-2019, se limite 04 continents : le continent européen, le continent américain, le continent asiatique, le continent océanien. En résultent ici pour : le continent européen : la France 02 romans  (2017-2019) ; le continent américain : les USA, avec 01 roman (1981) et la Colombie ave 01 roman (1985) ; le continent asiatique : la Chine avec 01 roman (2011) ; et enfin le continent océanien : l’Australie, avec 01 roman (2009). Pour éclairer ce qu’on a désigné comme maladies de groupes, dans cet  axe thématique, citons avec  Stéphane Henry, le cas de celles-ci vécu, dans un sanatorium : «Le sanatorium représente bien plus qu’un lieu d’hospitalisation, il symbolise avant tout une vie en collectivité [v. ici maladies de groupes dans les romans des cinq continents], totalement à part du monde extérieur. [...] Pour faire face à cette solitude, le malade se rapproche inexorablement des autres patients [v. des autres groupes atteints d’une même maladie : la tuberculose] qui vivent la même expérience et partagent avec lui le quotidien unique du sanatorium. » - «Au cœur des sanatoriums normands », www.books.openedition.org, p.1. De la sorte, voyons alors le cas Les maladies individuelles dans les romans des cinq  continents : 1924-2020 :

     III. Les maladies individuelles dans les romans des cinq  continents : 1924-2020 :

     Pour aborder là l’axe thématique des maladies individuelles dans les romans des cinq  continents : 1924-2020, rappelons avec Murielle Villani, et alii la notion de proximité des représentations de la maladie chez le malade individuel, stipulant : «La notion de représentation propre de sa maladie, par le patient, est un objet d’étude important en psychologie clinique et psychopathologie. Jean-Louis Pédinielli a défini la maladie, vue par le malade, comme « une expérience individuelle comportant des retentissements psychologiques, sociaux, culturels » et a décrit les représentations individuelles originales des patients qui en résultent, comme des « théories [profanes]» (Pédinielli, 1999). [...] La perte du corps sain, de l’image idéale et de l’illusion de l’immortalité, permet « l’entrée en maladie », doit conduire à la mise en représentation de cette perte et du corps malade. [...] À partir d’une revue de littérature [v. ci-dessous notre corpus sur les maladies individuelles dans  les romans des cinq continents : 1924-2020], plus spécifiquement tournée vers la psychologie de la santé, dont la production est particulièrement riche dans ce domaine, cet article se propose de discuter de la proximité [...] des représentations des malades et de leurs proches (conjoint, famille, « aidant », personnes qui vivent sous le même toit…) et, finalement, des interactions entre ces représentations [...] à travers un exemple concret [v. romanesque]. » - «Proximité des représentations de la maladie chez le malade et ses proches : revue de littérature et illustration clinique », www.cairn.info, pp. 477-487. Ainsi verrons-nous à cet égard, du continent européen et du continent américain,  à titre d’exemples :

      1. Les romans de maladies individuels du continent européen : 1924-1997 :

      Au sujet des romans de maladies individuels  du continent  européen : 1924-1997, citons   en exemple :

·   Les romans de maladies individuels  en France : 1951-1997 :

      ¤- Le Hussard sur le toit, Jean Giono, Folio, 1951 : ou soupçonné d’avoir empoisonné les fontaines de la ville :  

     Né en 1895, à Manosque, en France, et mort en  1970, à  Manosque, Jean Giono est un écrivain et romancier français. Il est accusé à tort de soutenir le Régime de Vichy et l'Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale, en raison de son pacifisme. Il a aidé des juifs, des communistes et des résistants pourchassés. Il est arrêté, passe cinq mois en détention et mis en quarantaine (1944-1951). Il est élu à l'Académie Goncourt (1954). Il est l’auteur de : Colline (1929), Le hussard sur le toit (1951),  Un roi sans divertissement (1947), L'homme qui plantait des arbres (1989),  etc.

      +  Soupçonné d’avoir empoisonné les fontaines de la ville :  

     «L’épidémie de choléra qui a ravagé la Provence vers 1830, et dans les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Les routes sont barrées et où l’on met les voyageurs en quarantaine. Angelo Pardi, jeune colonel de hussards, Se frayant péniblement un chemin entre les cadavres, exilé en France, et recherché par les soldats autrichiens, suite d’un duel mortel avec l’un d’eux. Il est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver son frère de lait, Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Soupçonné d’avoir empoisonné les fontaines de la ville,  il trouve donc refuge sur les toits. Une nuit, lors d'une expédition, il rencontre dans une belle demeure, abandonnée, une merveilleuse jeune femme. Ils feront route ensemble, dans l'amour et le renoncement.», www.babelio.com, p.1.

      ¤- La quarantaine, J.M.G Le Clezio, Gallimard, 1997 : ou en quarantaine sur l'île Plate Jacques Archambau rencontre Suryavati, une jeune indienne déracinée comme lui :
     Né en  1940, à Nice, en France, prix Nobel de littérature 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio, est un écrivain et romancier franco- mauricien. D’une famille bretonne émigrée à l’Ile Maurice au 18e siècle. Son père est médecin de brousse en Afrique. Après la licence de lettres, il travaille à l’Université de Bristol et de Bath. Il voyage au Mexique et au Panama où il vit avec des Indiens (1970). Il vit en Chine après avoir vécu au Nouveau Mexique, aux États-Unis. Il est l’auteur de : Le Procès-verbal (1963), Désert (1980), Le Chercheur d’or (1985), La Quarantaine (1995), etc.

      + En quarantaine sur l'île Plate Archambau rencontre Suryavati, une jeune indienne déracinée comme lui :  

      «En 1891, plein d’une rancœur familiale Jacques Archambau et sa femme Suzanne, accompagné de Léon, son jeune frère vont reprendre un domaine familial Alma et une maison, Anna, sur l'île Maurice dont ils ont été chassés auparavant par le patriarche. Mais sur le bateau qui fait route vers leur propriété, la variole se déclare à bord. Le bateau accoste sur l'île Plate, où ils sont mis en quarantaine. Là, celui-ci rencontre Suryavati, une jeune indienne aux bracelets cliquetants et de sa mère Ananta, au destin exceptionnel d'une jeune anglaise-indienne perdue dans la guerre, l'exil et les camps à la mémoire fragile, et déracinée comme lui.», www. babelio.com, p. 1.

·  Les romans de maladies individuels  en Allemagne : 1924 :

      ¤- La montagne magique, Thomas Mann, Der Zauberberg, 1924 : ou Hans Castorp atteint de tuberculose reste enfermé sept ans  dans un sanatorium:  

      Né en  1875, à Lübeck, en Allemagne, et mort en 1955, à Zurich, Suisse, prix Nobel de littérature en 1929, Thomas Mann est un écrivain et romancier allemand. D’une riche famille de négociants en grains, il fait des études dans une école privée puis au Katharineum. En, Il retrouve sa mère, ses frères et ses sœurs à Munich (1894), et travaille pour une société d'assurances, qu’il quitte (1895), pour achever d’écrivain. 1911, Il fait un séjour en sanatorium de Davos avec sa femme souffrant d'une maladie pulmonaire (1911). Il est déchu de la nationalité allemande par les nazis (1936-1954). Il revient dans son pays (1949), puis en Suisse  (1952). En 1938, il vit aux États-Unis. Il est l’auteur de : Les Buddenbrook (1901), Tonio Kröger (1903), La Mort à Venise (1912), La Montagne magique (1924), Le Docteur Faustus (1947), Joseph et ses frères (1980), etc.

      + Hans Castorp atteint de tuberculose reste enfermé sept ans dans un sanatorium :  

      «C’est la vie de plusieurs pensionnaires d'un sanatorium, dans lequel Hans Castorp, atteint de tuberculose reste enfermé pendant sept ans. Il est venu de Hambourg, sa ville natale, à Davos, en Suisse, pour passer trois semaines auprès de son cousin  en traitement. La tuberculose était la terrible maladie du début du XXe siècle. Elle emportait souvent les jeunes à la fleur de l'âge, mais aussi de plus ou moins âgés. Cette grande épidémie est stoppée par la découverte des premiers antibiotiques. Elle s'attaquait principalement aux poumons. Il en sort qu'au jour où la Grande Guerre éclate, pour le précipiter sur les champs de bataille.»,www.viabooks.fr, p.1.

      2. Les romans de maladies individuels du continent américain : 2020 :

      Au sujet des romans de maladies individuels  du continent  américain : 2020, voyons  par exemple :

·   Les romans de maladies individuels  aux USA : 2020 :

      ¤- Wilder Girls, Rory Power, Robert Laffont, 2020 : Sur l’île Raxter Hetty et ses deux amies, Byatt et Reese en pensionnat mis quarantaine :
  
      Née en 1990, à La Nouvelle-Angleterre,  aux États-Unis, Rory Power est une écrivaine et romancière américaine. Elle grandit en Nouvelle-Angleterre, où elle vit et travaille en tant qu’éditrice de romans policiers et consultante en adaptation télévisuelle. Elle est titulaire d'un master de fiction en prose de l’Université d’East Anglia. Elle est l’auteure de : Wilder Girls (2019), etc.

      + Sur l’île Raxter Hetty et ses deux amies, Byatt et Reese en pensionnat misquarantaine :

      «Voilà bientôt dix-huit mois qu’un mal inconnu, la Tox, a frappé l’île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine. D’abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.  Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n’osent plus sortir de l’enceinte de l’école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis. Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu’au bout », www.lisez.com, p.1.

     En somme, les maladies individuels  dans les romans des cinq continents : 1924-2020, n’offre qu’une part minime du corpus étudié, avec seulement deux continents : le continent européen (1924-1997) et le continent européen américain (2020), soit pour l’Europe : la France avec 02 romans (151-1997) sur 22, et l’Allemagne avec 01  roman (1924) ; pour l’Amérique : les USA avec 01 roman (1920). Ainsi pourrait-on, en paraphrasant l’énoncé médical, d’Uta Gerhardt et alii, dire à cet égard : «La reprise par la sociologie médicale du concept [...] de rôle de malade a certes pour effet de donner naissance au thème de la situation [v. dans une ville, une région, un pays, ou dans le monde] « du » malade [atteint d’une maladie contagieuse collective, de groupe, ou  individuelle] dans la société globale [v. ici les maladies dans les romans des cinq continents : 1826-2020, réparties en maladies collectives, de groupes , ou individuelles], mais rien énoncer pour autant de la façon dont ce statut global se concrétise dans a vie quotidienne de l’individu membre de cette société [v. romans non-miroir effectif du réel].» - «Analyse idéal typique de carrières de patients», www.persee.fr, p.44.

   En conclusion il s’est avéré, corpus à l’appui, que l’exploration de la problématique du thème : «Les maladies dans les romans des cinq continents : 1826-2020 »,  tout en confirmant sa pertinence, a pas donné lieu à une même géo-répartition inégale de ses axes thématiques, tant au niveau des continents, des pays représentés ou du nombre de romans, dans chaque cas.  On y recense notamment : le continent européen avec : 12 romans, le continent africain : 01  roman, le continent asiatique : 01 roman, le continent océanien : 01 roman, le continent américain : 07 romans, sur les 22 romans étudiés. On y relève une prépondérance du continent européen (12 romans),  suivi du continent américain (07 romans), suivis des continents : africain (01 roman) asiatique (01 roman), océanien (01 roman). Quant à la portée littéraire, cognitive et médical de ces romans, il est à reconnaître avec Joseph Levy et Alexis Nouss notant «Ainsi que l’a montré François Laplantine, dans son Anthropologie de la maladie (1986), la littérature constitue un remarquable matériau d’étude ethnographique sur la construction de la maladie et fournit un ensemble d’informations fouillées sur les caractéristiques symptomatologiques à la fois objectives et subjectives. Le roman, en particulier, permet de cerner les représentations socio-psychologiques spécifiques à une maladie qui dépasse le discours médical pour déboucher sur une perspective plus riche...» - «Sida- Fiction »,www.books.google. co.ma, pp.13-14.

                                                                                                        Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

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